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Le Ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage, Dr Mabouba Diagne a présidé hier, mercredi 29 octobre, la première édition du Forum Entrepreneurial Italie–Sénégal. Une rencontre organisée par l’ambassade d’Italie au Sénégal et le Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Bureau de Dakar de l’Italian Trade Agency (ITA), en partenariat avec Confindustria Assafrica & Méditerranée, et avec le soutien de l’APIX.
L’Ambassade d’Italie au Sénégal et le Ministère italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, le Bureau de Dakar de l’Italian Trade Agency (ITA), en partenariat avec Confindustria Assafrica & Méditerranée, et avec le soutien de l’APIX, ont organisé hier, mercredi 29 octobre, la première édition du Forum Entrepreneurial Italie–Sénégal.
Cette grande rencontre d’affaires a réuni des entreprises, des organisations du secteur productif et des institutions des deux pays. L’objectif est d’approfondir les opportunités concrètes de développement des relations économiques, commerciales et industrielles entre l’Italie et le Sénégal. « Le Forum Entrepreneurial Italie–Sénégal, que nous inaugurons aujourd’hui, incarne non seulement une vision commune, mais aussi une volonté ferme de co-construire entre nos deux pays un levier de souveraineté alimentaire et de création d’emplois. L’agro-industrie est au cœur de notre développement et de notre souveraineté alimentaire. L’Italie dispose de l’expertise et du savoir-faire, tandis que nous avons les besoins », a laissé entendre Dr Mabouba Diagne, Ministre de l’agriculture, de la souveraineté alimentaire et de l’élevage qui a représenté le gouvernement du Sénégal à ce forum. Selon lui, à travers le Plan Mattei, doté de 134 millions d’euros, financé à 50 % par des fonds publics italiens et 50 % par le secteur privé, l’Italie démontre que cette coopération n’est pas qu’une déclaration d’intention, mais elle se traduit par des actes concrets.
« À travers le Plan Mattei, le programme Global Gateway, AgriConnect de la Banque mondiale, la Banque africaine de développement, la BOAD, l’ASIC, ainsi que le secteur privé sénégalais, nous pouvons bâtir ensemble une nouvelle ère de coopération productive. Les entreprises italiennes ont un savoir-faire reconnu dans le domaine des forages. Or, pour atteindre notre souveraineté alimentaire, nous devons impérativement maîtriser l’eau. Le Sénégal a besoin de 2 100 forages, soit quatre forages dans chacune de nos 555 communes rurales. Sans cela, nous ne pourrons pas relever le défi de la souveraineté alimentaire », indique-t-il.
Le Ministre lance donc un appel solennel aux entreprises italiennes et sénégalaises afin qu’elles s’engagent ensemble, non seulement dans la construction de des coopératives agricoles communautaires, mais aussi dans celle des GEPAS, les Grands Périmètres Agricoles du Sénégal. « Avec le barrage de Saint-Georges à Kédougou, ce sont 40 000 hectares de terres irrigables qui seront libérés. Avec le projet de transfert d’eau, ce sont 300 000 hectares supplémentaires qui deviendront cultivables. Et avec le projet du préfet de l’eau, 70 kilomètres de canalisation permettront de valoriser 28 000 hectares. Le Sénégal importe aujourd’hui 450 000 tonnes de maïs, soit l’équivalent de 90 000 hectares cultivés à 5 tonnes par hectare. Et nous pouvons aller beaucoup plus loin. « L’accélérateur», ce sont justement des sociétés comme BF, capables d’augmenter les rendements », souligne-t-il.
« Grand avenir »
Antonio Tajani, Vice-Président du Conseil et Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale pense que ce forum sera le début d’une coopération plus forte entre les entreprises sénégalaises et celles italiennes. « Je pense qu’il y a un grand avenir pour l’amitié entre l’Italie et le Sénégal. L’Italie est la deuxième puissance industrielle européenne et la cinquième puissance au monde. Pour cela notre industrie a besoin de matières premières. Donc, c’est un partenariat gagnant-gagnant. Vous avez les matières premières et nous allons apporter notre savoir-faire. Ensemble, nous allons faire la transformation ici pour renforcer l’économie sénégalaise et créer des emplois pour les jeunes sénégalais », a-t-il soutenu.
NDEYE AMINATA CISSE
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