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L’Afrique importe 99% de son besoin en vaccin et la plupart de ses médicaments selon l’Organisation mondiale de la santé. Pour pallier cette dépendance, Abdourahmane Diallo de l’Oms a déclaré dans son discours hier, mardi 28 octobre, lors de la 8ème édition du forum Galien que : « la souveraineté sanitaire est la voie qui permettra à l’Afrique de passer de la dépendance à la dignité. Ce n’est pas vers la couverture sanitaire universelle et de la sécurité sanitaire qu’elle se fera. Elle exige un financement souverain, des systèmes résilients, une production locale et une solidarité régionale soutenue par notre volonté politique collective ».
La souveraineté sanitaire est devenue une nécessité pour le continent africain. Selon Abdourahmane Diallo, directeur de la gestion des programmes au Bureau régional de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) pour l’Afrique, de l’Organisation mondiale de la santé (Oms), l‘Afrique nous a enseigné une dure réalité. Elle doit être maîtresse de sa sécurité sanitaire. Il faisait allusion à la pandémie de la Covid 19 ou l’Afrique a vécu une dépendance excessive aux importations de médicaments, vaccins et autres produits de santé. « Il ne s’agit pas seulement d’une question de chaînes d’approvisionnement, mais aussi de souveraineté » a fait remarquer Dr Diallo. Et d’ajouter : « il s’agit de dignité, de résilience et d’autodétermination. La souveraineté sanitaire n’est pas un synonyme d’isolement. C’est une interdépendance plus intelligente où l’Afrique s’approprie de ses priorités et établit des partenariats alignés sur ces priorités ». Pour Dr Diallo, cette souveraineté repose sur trois piliers dont le financement, l’autosuffisance et la solidarité régionale ainsi que le système de santé résilient. «La mobilisation des ressources nationales en est la base et implique une fiscalité progressiste des prélèvements pour la santé et des réformes de l’assurance santé pour réduire la dépendance à l’aide. Nous devons transformer les engagements politiques tels que la déclaration d’Abuja et le programme du sommet des chefs d’États de l’Union africaine en actions concrètes, soutenues par un suivi transparent par le biais des comptes nationaux de santé » a fait dire Dr Sow. Concernant l’autosuffisance en produits de santé ou l’autonomie, il préconise que l’Afrique ne peut rester un consommateur passif de produits sanitaires. Le cadre de renforcement de la production locale 2025-2035 du Bureau régional de l’Oms pour l’Afrique propose une feuille de route qui inclut les achats groupés et le développement de compétences à moitié de vaccins, de principes actifs et de diagnostics. « Nous devons accélérer la mise en œuvre de l’Agence nationale des médicaments et la convergence réglementaire afin que les produits fabriqués en Afrique soient de qualité et rapidement accessibles aux populations qui en ont besoin. Il ne s’agit pas simplement d’une politique industrielle, mais de sécurité sanitaire » a-t-il souligné. Et d’attester : « l’Afrique pourrait faire face à un déficit d’environ 6,1 millions d’agents de santé d’ici 2030, aggravé par un taux de chômage élevé estimé à 27% chez les professionnels qualifiés à raison de l’inadéquation entre les capacités de production et celles d’absorption. Nous avons besoin de soins de santé primaires adaptés, de capacités adéquates en personnel, de chaînes d’approvisionnement optimales décentralisées et de plateformes numériques innovantes pour assurer et maintenir la comptabilité des soins et services de santé. Le financement de la préparation contre les urgences doit être institutionnalisé et les capacités essentielles requises au titre du règlement sanitaire international intégré dans les plans nationaux de santé ».
Denise ZAROUR MEDANG
L’article Oms sur la souveraineté sanitaire en Afrique : « Elle doit être maîtresse de sa sécurité » selon Dr Abdourahmane Diallo est apparu en premier sur Sud Quotidien.
