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on - Mon at 5:05 PM -
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				Pour lutter contre la malnutrition en fortifiant les aliments, le bouillon utilisé en majorité aide à atteindre de nouvelles cibles. Dr Ndèye Astou Badiane, Directrice pays Helen Keller, s’en est expliquée lors du dialogue tenu samedi dernier sur l’innovation en matière de santé maternelle et infantile, intitulé : «Faire face aux réductions de ressources : l’innovation au service de la santé maternelle et infantile, fondement de la souveraineté sanitaire.»
Par Amadou MBODJI – La fortification des aliments est une stratégie pour lutter contre la malnutrition au Sénégal. Le choix du bouillon comme véhicule pour la fortification étant brandi en tenant compte de sa large consommation dans les ménages sénégalais. «La fortification des aliments permet de lutter contre la malnutrition en général parce qu’elle est un problème de santé publique au Sénégal. C’est ainsi que nous aidons à identifier de nouveaux moyens qui peuvent être utilisés, comme le bouillon. Une enquête menée par Helen Keller a montré que 94% des ménages au Sénégal utilisent le bouillon. Donc, en supplémentant ce bouillon, cela permet d’avoir une couverture beaucoup plus large, mais également d’utiliser de nouvelles cibles, de nouveaux fortifiants», affirme Dr Ndèye Astou Badiane, Directrice pays Helen Keller, lors du dialogue tenu samedi dernier sur le thème : «Faire face aux réductions de ressources : l’innovation au service de la santé maternelle et infantile, fondement de la souveraineté sanitaire.» La rencontre a été organisée par Helen Keller International et Global Health Strategies, en collaboration avec l’E-jicom et l’Association des journalistes en santé, population et développement (Ajspd).
Le départ de l’Usaid du continent africain a un impact significatif sur le monde du développement, notamment pour les organisations qui dépendaient de son financement. Helen Keller International a dû mettre en place des stratégies innovantes pour pallier cette perte de financement et poursuivre ses activités. C’est Dr Astou Badiane, la Directrice pays Helen Keller, qui s’en explique : «je dirais que le démantèlement de l’Usaid a été un séisme pour le monde du développement, et Helen Keller n’a pas été en reste. 30% de notre portfolio étaient pris en charge par l’Usaid. Dans ce contexte, nous avons dû mettre en œuvre des stratégies innovantes notamment pour améliorer la santé maternelle et infantile.  La première stratégie a été d’intégrer le Pro-Initiative qui a été fondé par des anciens de l’Usaid et qui est un cabinet qui nous mettait en relation avec des philanthropes, mais également avec des organisations qui ont été touchées par ce démantèlement. C’est ainsi qu’Helen Keller a récemment bénéficié d’un financement de 13 millions de dollars pour pouvoir conclure nos actions de mise en œuvre de la lutte contre les maladies tropicales négligées. Et c’était plus précisément au Niger, au Nigeria et en Syrie. Il y a également d’autres cabinets, par exemple Givewell, qui essaient de mettre en relation des philanthropes et des organisations telles qu’Helen Keller», fait savoir la patronne d’Helen Keller.
La perte de productivité et les coûts de prise en charge des maladies chroniques liées à la malnutrition sont des conséquences graves qui peuvent avoir des impacts durables sur les individus, les familles et les communautés. «Par exemple, il y a la Banque mondiale qui dit qu’un dollar investi sur la lutte contre la malnutrition permet aux Etats de gagner 23 dollars. Par contre, l’inaction va coûter une perte de 41 milliards de dollars sur 10 ans dans le monde, et c’est dû principalement à la perte de productivité, mais également la prise en charge d’un nombre croissant de personnes atteintes de maladies chroniques, de maladies non transmissibles, comme le diabète, la tension artérielle», note Dr Badiane. Investir dans la lutte contre la malnutrition peut donc être considéré comme un investissement dans le développement économique et social des pays.
ambodji@lequotidien.sn 
L’article Ndèye Astou Badiane, Directrice pays Helen Keller : «94% des ménages au niveau du Sénégal utilisent le bouillon» est apparu en premier sur Lequotidien - Journal d'information Générale.
