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A un mois de la reprise des enseignements/apprentissages, les étudiants ressortissants de la région de Sédhiou inscrits à l’université Gaston Berger de Saint-Louis sont sous la menace d’expulsion de l’immeuble qu’ils occupent. C’est parce qu’ils doivent des arriérés de cinq mois de location. Cette situation risque fort de déteindre sur l’accueil des nouveaux bacheliers orientés à Saint-Louis, s’inquiètent leurs aînés. Ils l’ont fait savoir hier, dimanche 31 août, lors d’une conférence de presse à Sédhiou et en appellent au soutien du maire de Sédhiou et de toutes autres bonnes volontés.
La prochaine rentrée universitaire s’annonce difficile pour les étudiants ressortissants de la région de Sédhiou inscrits à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Les raisons sont à chercher dans les retards cumulés de cinq mois de location de l’immeuble d’un privé qu’ils occupent. El Hadji Cissé le président de leur amicale, a déclaré que « les étudiants ressortissants de la région de Saint-Louis souffrent du récurrent problème de logement. En effet, depuis trois ans, nous ne recevons plus la subvention de la mairie qui nous aidait à régulariser nos factures de location. Nous remercions le maire Abdoulaye Diop pour ses soutiens d’alors et lui réitérons notre demande d’accompagnement car depuis cinq mois, nous n’arrivons plus à payer la location » dit-il.
Son propos a été renforcé par Sidou Cissé, un ancien étudiant de Sédhiou à Saint-Louis : « Beaucoup de jeunes étudiants ont abandonné les études à cause de ce problème de logement très contraignant surtout pour les nouveaux. Nous remercions notre logeur qui, très franchement, fait toujours montre d’une bonne compréhension mais nous sommes conscients que cela ne saurait perdurer. »
Dans ce contexte de précarité, les étudiants disent attendre un appui urgent. « Présentement, la situation est très préoccupante dans l’attente d’un hypothétique soutien à un mois de l’ouverture des campus universitaires. Nous relançons le maire Abdoulaye Diop qui nous a toujours soutenu jusqu’à ces dernières années et à toutes les bonnes volontés soucieuses de la réussite de leurs enfants de leur terroir de Sédhiou, de nous venir en aide le plus tôt possible. Et même le ministère de l’Enseignement supérieur doit nous faire un clin d’œil pour éviter des déperditions dans nos rangs faute de logement », a martelé encore El Hadji Cissé, en écho avec Sidou Cissé.
Les étudiants n’oublient pas de citer les contributions personnelles d’anciens comme Dr Labaly Touré et Salif Sané. Mais ils insistent. Seule la relance de l’accompagnement institutionnel c’est-à-dire la municipalité de Sédhiou, députés, mécènes, peut abréger leur galère et éviter que des jeunes retournent chez eux faute de toit.
Au-delà du cri d’alarme, leur situation illustre l’angle mort des politiques publiques sur la question du logement universitaire. L’État a multiplié les investissements dans les infrastructures pédagogiques, mais la prise en charge sociale, cruciale pour les étudiants issus de régions éloignées, reste fragile. Le risque est double. Creuser les inégalités territoriales et décourager une jeunesse déjà éprouvée par la cherté de la vie. Si rien n’est fait, ce ne sont pas seulement quelques loyers impayés qui feront vaciller des parcours, mais l’ambition même d’un pays d’assurer à tous ses enfants les conditions d’une réussite académique.
EL HADJ MOUSSA DRAME
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