" "
Posted by - support -
on - 8 hours ago -
Filed in - Society -
-
5 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
La famine à Gaza « aurait pu être évitée » sans « l’obstruction systématique d’Israël », a accusé à Genève le responsable de la coordination des affaires humanitaires des Nations unies, Tom Fletcher. « Cette famine va et doit nous hanter tous », a-t-il martelé.
L’ONU s’est aussitôt attirée les foudres d’Israël, qui a dénoncé une annonce biaisée « fondée sur les mensonges du Hamas ». « Il n’y a pas de famine à Gaza », a affirmé le ministère israélien des Affaires étrangères.
Après des mois de mise en garde contre une famine dans le territoire ravagé par la guerre, le Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC), un organisme de l’ONU basé à Rome, a confirmé qu’une famine était en cours dans le gouvernorat de Gaza (Gaza City) et qu’elle devrait s’étendre aux gouvernorats de Deir el-Balah et Khan Younès d’ici fin septembre.
Le gouvernorat de Gaza représente environ 20 % de la bande de Gaza en superficie. Si l’on ajoute ceux de Khan Younès (29,5 %) et Deir el-Balah (16 %), on arrive à 65,5 %, soit environ les deux tiers de la superficie totale de la bande de Gaza, un territoire pauvre de 365 km² où s’entassent plus de deux millions de Palestiniens.
Le chef des droits humains des Nations unies, Volker Türk, a rappelé vendredi « qu’affamer des gens à des fins militaires est un crime de guerre », quelques minutes après que l’ONU a officiellement déclaré la famine à Gaza. « Nous ne pouvons pas laisser cette situation perdurer en toute impunité », a lancé pour sa part le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres. « Nous avons besoin d’un cessez-le-feu immédiat, de la libération immédiate de tous les otages et d’un accès humanitaire total et sans entrave », a-t-il ajouté.
Selon des experts de l’ONU, plus d’un demi-million de personnes à Gaza affrontent des conditions « catastrophiques », le niveau de détresse alimentaire le plus élevé de l’IPC, caractérisé par la famine et la mort. Ce chiffre, basé sur informations recueillies jusqu’au 15 août, devrait monter à presque 641 000 d’ici fin septembre.
Selon l’IPC, il s’agit de la détérioration la plus grave de la situation depuis le début de ses analyses dans la bande de Gaza. Pour l’IPC, une famine est en cours lors que trois éléments sont réunis : au moins 20 % des foyers (un sur cinq) doivent affronter un manque extrême de nourriture, au moins 30 % des enfants de moins de cinq ans (un sur trois) souffrent de malnutrition aiguë, et au moins deux personnes sur 10 000 meurent de faim chaque jour.
62 192 morts à Gaza
Cette situation est le résultat de l’escalade du conflit ces derniers mois, qui a entraîné des déplacements massifs de population combinés à des accès restreints aux approvisionnements alimentaires causés par Israël.
Début mars, Israël a totalement interdit l’entrée des aides à Gaza, avant d’autoriser fin mai l’acheminement de quantités très limitées, entraînant de graves pénuries de nourriture, de médicaments et de carburant.
Israël, qui contrôle tous les accès à Gaza, accuse le Hamas de piller les aides, ce qu’il nie, et les organisations humanitaires de ne pas les distribuer. Mais celles-ci ont affirmé qu’Israël imposait des restrictions excessives et jugé très dangereux de distribuer l’aide en pleine guerre.
L’attaque du 7-Octobre a entraîné du côté israélien la mort de 1 219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles.
En riposte, Israël a lancé une offensive d’envergure qui a fait au moins 62 192 morts à Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l’ONU.
Le Quotidien.lu
L’article L’ONU déclare la famine à Gaza, la première au Moyen-Orient est apparu en premier sur Sud Quotidien.