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À l’occasion des festivités marquant le 90e anniversaire de l’ancien président sénégalais Abdou Diouf, une conférence-débat a été organisée à l’hôtel Pullman par l’Association des juristes africains (AJA). Le professeur Benoît Ngom, constitutionnaliste et médiateur, y a prononcé une communication remarquée, retraçant le parcours et l’héritage de l’ancien chef de l’État.
Dans son allocution, le professeur Ngom a tenu à saluer la présence des personnalités venues honorer de leur présence cet événement. Il a rappelé les liens historiques entre la naissance de l’Association des juristes africains et l’accession au pouvoir du président Diouf, dont le soutien constant a accompagné le développement de l’organisation.
Il a évoqué avec émotion la première grande manifestation de l’AJA en 1982 à Lomé, placée sous l’égide de l’UNESCO, et à laquelle il a participé aux côtés de la professeure Amsatou Sow, actuelle présidente de la Commission nationale des Droits de l’Homme. Pour lui, cette rencontre a marqué le début d’un engagement profond en faveur des droits humains en Afrique.
Le professeur Ngom a souligné que son hommage s’inscrit dans la continuité d’un engagement pris il y a deux ans auprès du président Diouf lui-même, matérialisé par la publication récente d’un ouvrage collectif rendant hommage à l’homme d’État.
Il a dressé le portrait d’un dirigeant sage et mesuré, en qui les observateurs voyaient un « honnête homme » au sens classique du terme. Abdou Diouf, selon lui, incarnait la modération, l’écoute et le sens du dialogue, tout en sachant s’entourer de jeunes talents et promouvoir la liberté d’expression – notamment par la création des premières radios libres comme Sud FM.
Face aux dérives verbales et à la violence iconoclaste qui caractérisent selon lui une partie de l’espace public sénégalais aujourd’hui, le professeur Ngom a appelé à une réhabilitation urgente de l’éducation civique, seule capable selon lui de fonder une renaissance sénégalaise ancrée dans ses valeurs fondamentales.
En conclusion, il a exhorté les Sénégalais et leurs dirigeants à s’inspirer de l’exemple de celui qui a toujours privilégié « la croissance lente de la sève à celle violente du typhon ».
Spécialiste en droit constitutionnel, ancien enseignant à Paris-Saint-Denis et expert en médiation et résolution de crises politiques, le professeur Benoît Ngom a offert à l’assistance une réflexion profonde et saluée par de vifs applaudissements.
LAMINE DIEDHIOU
L’article L’hommage d’un juriste a “l’honnête homme” est apparu en premier sur Sud Quotidien.