" "
Posted by - support -
on - 8 hours ago -
Filed in - Society -
-
3 Views - 0 Comments - 0 Likes - 0 Reviews
Une trentaine d’agents issus de la police judiciaire et de la gendarmerie ont entamé, ce mercredi 25 juin, une session de formation de deux jours, centrée sur l’accueil des femmes et filles victimes de violences sexuelles ou d’autres abus. La session, qui s’achèvera ce jeudi 26 juin, s’inscrit dans le cadre du Projet d’appui à la Stratégie nationale pour l’Équité et l’Égalité de Genre (PASNEEG), phase 2. Elle vise à améliorer la qualité de la prise en charge dans les commissariats, brigades et postes de gendarmerie.
Porté par le ministère de la Famille et des Solidarités en partenariat avec les ministères de l’Intérieur et des Forces armées, ce programme entend créer une synergie d’action sur toute la chaîne d’accompagnement des victimes de violences basées sur le genre. Il ambitionne notamment de garantir aux survivantes un accueil digne, un suivi adapté et la possibilité de faire valoir ultérieurement leurs droits devant la justice.
Selon les données de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (ANSD), 80 % des femmes sénégalaises ont été confrontées, au moins une fois dans leur vie, à une forme de violence. Sur le terrain, les organisations féminines font un constat alarmant : de nombreuses victimes abandonnent leurs démarches dès le premier contact avec les forces de l’ordre, faute d’un accueil adapté et d’un accompagnement psychologique minimal. Un facteur qui entrave gravement les procédures judiciaires et prive les victimes de réparation.
Face à cette situation, l’État et ses partenaires nationaux et internationaux ont mis en place une démarche holistique visant à renforcer les compétences des premiers répondants. L’objectif : faire des postes de police et brigades de gendarmerie des lieux sûrs où les femmes agressées se sentent écoutées, soutenues et orientées.
Durant la formation, les participants seront sensibilisés à plusieurs thématiques essentielles : comment recevoir une victime de viol ou d’agression, quels gestes adopter pour éviter une nouvelle violence institutionnelle, comment évaluer les besoins et diriger la personne vers les structures médicales, sociales ou judiciaires appropriées.
Au-delà de l’approche sécuritaire, il s’agit d’une réponse humaine, respectueuse des droits fondamentaux et soucieuse de restaurer la dignité des survivantes. Cette initiative constitue un jalon important vers une justice plus accessible et plus équitable pour toutes.
Abdoulaye Fall
L’article Kaolack/ prise en charge des victimes de violence basées sur le genre : les officiers de Police judiciaires et Gendarmerie formés en accueil est apparu en premier sur Sud Quotidien.