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Le Parquet a requis une peine d’emprisonnement de six mois dont trois mois avec sursis, assortie d’une amende de 200 000 francs Cfa contre Moustapha Diakhaté qui sera édifié sur sort le 2 juillet prochain. L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby ex-majorité au pouvoir de 2012 à 2024), était jugé hier, mercredi 18 juin devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour « offense au chef de l’État et à une personne exerçant une partie des prérogatives présidentielles ».
L’ancien président du groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby ex-majorité au pouvoir de 2012 à 2024), Moustapha Diakhaté risque de retourner encore en prison pour trois mois supplémentaires, à peine cinq mois après son élargissement le 24 janvier 2025 après un séjour de deux mois.
Déféré hier, mercredi 18 juin, devant le tribunal des flagrants délits de Dakar pour « offense au chef de l’État et à une autorité détenant une partie des prérogatives présidentielles », le prévenu a fait face à un réquisitoire du Parquet demandant six mois de prison, dont trois avec sursis, ainsi qu’une amende de 200 000 francs CFA. Le juge a mis l’affaire en délibéré au 2 juillet prochain.
Lors de ce face à face avec les juges, Moustapha Diakhaté invité à prendre la parole a dénoncé les poursuites enclenchées contre lui par le Parquet. « Quand l’enquêteur avait commencé à m’interroger, j’avais honte parce que je pensais qu’on allait me poursuivre pour des faits plus sérieux » a-t-il fustigé avant de lancer du représentant du Parquet. « Ce même procureur n’a pas eu le temps de poursuivre Ousmane Sonko lorsqu’il a appelé Bassirou Diomaye Faye de Serigne Ngoundou. C’est l’insulte la plus grave qu’il ait entendue depuis qu’il est élu président de la République. Ousmane Sonko a utilisé ce sobriquet dont tout le monde connaît la signification. Or, Serigne Ngoundou veut dire : un faux marabout, celui qui ne dit pas la vérité ».
Poursuivant son propos, Moustapha Diakhaté dira « je n’ai fait que chanter l’hymne de la République, pour qu’on ne la colassardisse clochardise pas. Un gougnafier, c’est quelqu’un qui ignore ce qu’il fait. Un président de la République peut se tromper. Il faut donner du respect au Président de la République. J’avais honte devant les policiers. Je ne pensais pas qu’on allait me poursuivre pour cela ».
Abondant dans le même sens, sa défense composée de Mes El Hadji Amadou Sall, El Hadji Diouf, Oumar Youm et Antoine Mbengue a contesté l’analyse du parquet qui, selon elle, n’a présenté que des synonymes approximatifs du mot « gougnafier » sans démontrer l’intention de leur client d’offenser. Estimant que ce que « notre client a dit manque peut-être de révérence, mais ce n’est pas une offense au chef de l’État », la défense a ainsi invité le tribunal « à ne pas se substituer à un tribunal d’opinion politique ». « On ne peut retirer à un opposant le droit à la critique. Qu’on nous emprisonne 1000 ans, on continuera à dénoncer les dérives pour restaurer l’orthodoxie républicaine. » ont-ils martelé.
Réagissant à son tour, le Parquet rappelle que la définition du terme gougnafier signifie : bon à rien, rustre, goujat ».
Nando Cabral Gomis
L’article Jugé devant le tribunal des flagrants délits pour « offense au chef de l’état » : Moustapha Diakhaté risque 3 mois de prison est apparu en premier sur Sud Quotidien.