En réponse au projet de reconnaissance d’un État palestinien mené par le président français Emmanuel Macron, le ministre israélien d’extrême droite, Bezalel Smotrich, a annoncé la validation d’un plan de colonisation pour la construction de milliers de logements à l’est de Jérusalem. De quoi compliquer une hypothétique solution à deux États.

Pour Bezalel Smotrich, le ministre israélien des Finances, le message est clair. Ce plan de colonisation est le dernier clou dans le cercueil d’un État palestinien. Le porte-parole du ministre d’extrême droite a même assuré qu’une conférence de presse se tiendrait ce jeudi à propos de ce nouveau plan, dans un communiqué intitulé « Enterrer l’idée d’un État palestinien ».

Il s’agit de la construction de 3 400 unités de logement dans le secteur de Maale Adumim, la plus grande colonie de peuplement située à l’est de Jérusalem. Très précisément dans la zone controversée dénommée E1. Et ce n’est pas un nouveau plan, il remonte au gouvernement Rabin, mais il demeure gelé depuis 2005 en raison de pressions internationales, en particulier des États-Unis.

La Cisjordanie coupée en deux

Le projet de construction va créer une continuité de colonies et va couper de fait la Cisjordanie en deux parties. Ses opposants, notamment le mouvement La Paix maintenant, soulignent que la zone E1 est la seule réserve foncière au cœur des trois principales villes du territoire – Ramallah, Jérusalem-Est et Bethléem – où vivent environ un million de Palestiniens. Les objections au projet ont été examinées il y a quelques jours, mais elles ont toutes été rejetées. Sous une semaine, le Conseil supérieur de planification devrait approuver le plan et donner le feu vert aux appels d’offres et délivrer des permis de construire.

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