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Le gynécologue obstétricien, président de l’association sénégalaise de médecine de la reproduction (SOSEMERE) alerte sur l’infertilité des femmes en Afrique. Selon Docteur Moustapha Thiam, 85% sont dus aux infections négligées ou maltraitées. Il l’a fait savoir lors d’une formation en ligne des medias sur la santé de la Fondation Merck.
Dans le cadre de son programme de sensibilisation communautaire, la fondation Meck a tenu une formation des medias sur la santé. Selon Dr Moustapha Thiam, gynécologue obstétricien président de l’association sénégalaise de médecine de la reproduction (SOSEMERE), 85% des causes d’infertilité chez la femme sont dues à des infections. «Pourtant, ces infections le plus souvent sont négligées ou maltraitées. C’est le premier axe pour pouvoir lutter et gagner ce combat sur l’infertilité avec le contexte africain et nos réalités propres », dit-il. Et de poursuivre : «L’infertilité est un problème du couple et les causes sont partagées à savoir la lutte contre la stigmatisation de l’infertilité du couple ». A l’en croire, les causes infectieuses de l’infertilité sont accessibles et peuvent être prises en charge correctement, mais également mettre l’accent sur l’infertilité masculine. «L’infertilité du couple se traduit par l’absence de grossesse au bout d’une année de vie commune avec des rapports sexuels complètes réguliers et sans contraception. Il faut sensibiliser la population pour briser la stigmatisation autour de l’infertilité en Afrique, ce qui est d’ailleurs considéré comme un problème de santé publique dans nos pays et qui est un véritable problème social », prescrit-il. Pour y faire face, il invite à briser la stigmatisation. « Il faudrait d’abord savoir comment prévenir l’infertilité dans nos conditions africaines, avec les mêmes ressources que nous avons et nos spécificités africaines, mais également expliquer le lien qu’il y a entre l’infertilité et les maladies infectieuses », soutient-il. Il appelle à insister sur la contribution non négligeable, masculine de l’infertilité du couple. «Nous voyons de plus en plus des patients qui sont jeunes et qui ont des pathologies qui doivent nécessiter une prise en charge qui peut impacter de manière négative sur l’infertilité. Et chez ces patients, de plus en plus, on leur propose ce qu’on appelle la préservation de l’infertilité. Alors, pour ce qui est de la sensibilisation, il faut insister sur le fait qu’il ne doit pas y avoir de stigmatisation pour les couples infertiles », laisse-t-il entendre. Et de renchérir : « Les causes d’infertilité du couple sont évitables, doivent être diagnostiquées et prises en charge correctement. Mais cependant, nous nous retrouvons essentiellement à deux problèmes à savoir nos pratiques traditionnelles, culturelles et quelques fois religieuses qui font que la prise en charge en amont pose problème». Sur cette liste, il y ajoute l’environnement de travail avec des ressources limitées, des plateaux techniques médicaux déficitaires et également des personnes qualifiées pour prendre en charge, diagnostiquer et aider en ce sens. « Les avortements provoqués clandestinement entraînent souvent des problèmes de fertilité.
Nous avons les maladies sexuellement transmissibles non traitées qui doivent être prévenues, diagnostiquées et prises en charge correctement pour qu’elles n’aient pas d’impacts sur la fertilité mais également sur la santé du couple. Nous avons également certaines pratiques de mutilation féminine qui sont propres rencontrées, qui se font dans des conditions où les règles d’asepsie ne sont pas respectées et qui est même à bannir et donc qui va impacter non seulement sur la fertilité mais également sur l’asexualité de la femme et la qualité de lui-même », dit-il. Sur cette liste s’ajoutent les expositions au tabac, des polluants environnementaux et la malnutrition. «En Afrique sous-saharienne, chez la femme, 33% des causes d’infertilité sont dues à des infections », laisse-t-il entendre.
NGOYA NDIAYE
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