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Les syndicats des travailleurs de la justice, regroupés au sein de l’Entente SYTJUST-UNTJ, ont suspendu pour 48 heures (hier lundi et ce mardi) leur de mot d’ordre de grève pour, disent-ils, soulager les usagers du service public de la justice et donner une chance aux négociations avec le gouvernement prévues ce mardi 5 août 2025. Toutefois, ils prévoient de reprendre la grève dès le lendemain, pour 72 heures, du mercredi 6 au vendredi 8 août prochain, en cas d’échec de ce dialogue. En attendant, le Conseil de l’Ordre des Avocats du Sénégal dénonce les implications, atteintes aux doits des usagers et répercutions socioéconomiques négatives de ce mouvement d’humeur occasionnant la paralysie du secteur public de la justice qui ne saurait davantage perdurer.
Après environ deux mois de grève continue, les syndicats des travailleurs de la justice, réunis sous l’Entente SYTJUST-UNTJ, suspendent pour 48 heures leur mot d’ordre. Tout en déclarant lever le pied pour soulager les usagers du service public de la justice et donner une chance aux négociations avec le gouvernement, prévues ce mardi 5 août 2025, ils maintiennent la pression sur les autorités en annonçant une grève de 72 heures (mercredi, jeudi et vendredi prochain). En attendant l’issue de ces négociations avec le gouvernement, le Barreau du Sénégal constate déjà, pour le déplorer, les conséquences négatives de ce mouvement d’humeur chez différents acteurs et usagers et dans plusieurs services et secteurs socioéconomiques.
«Le Conseil de l’Ordre des Avocats du Sénégal constate que, depuis bientôt deux mois, un mouvement de grève continue est observé par les syndicats des travailleurs de la justice, réunis sous l’Entente SYTJUS-UNTJ. Cette situation paralyse le fonctionnement du service public de la justice et porte gravement atteinte aux droits de ses usagers, ainsi qu’à l’activité de nombreux autres services et secteurs d’activités. Elle a également pour effet de prolonger les détentions préventives déjà longue, d’ajouter au surpeuplement carcéral, avec tous les risques induits, d’affecter le droit à un procès équitable, sans compter les répercussions négatives sur le plan économique», fait remarquer le Barreau du Sénégal, dans un communiqué daté d’hier, lundi 4 août 2025.
Suffisant pour que le Conseil de l’Ordre, dont la tentative de médiation entre les représentants des travailleurs et du gouvernement a été infructueuse, dénonce une paralysie du secteur public de la justice qui ne saurait davantage perdurer. «Acteur du secteur public de la justice, le Barreau du Sénégal a entrepris plusieurs démarches en vue de trouver un dénouement à cette situation. A ce jour, celles-ci n’ont pas pu aboutir. Le Conseil de l’Ordre dénonce cette paralysie du secteur public de la justice qui ne saurait davantage perdurer», souligne la source.
D’ailleurs, le Conseil de l’Ordre rappelle : «que si le droit de grève est constitutionnellement garanti, son exercice doit également être concilié avec l’impératif de continuité du service public et le droit de chaque citoyen d’accéder aux services de la justice et d’être jugé dans un délai raisonnable ; qu’il incombe à l’Etat de garantir la continuité du service public, les droit des citoyens et des justiciables, le respect de ses engagements et l’autorité de la loi».
Aussi le Conseil réaffirme-t-il «l’attachement de l’Ordre des Avocats au respect des droits et libertés et en appelle au sens des responsabilités de tous les acteurs. Il réitère sa disponibilité à œuvrer au rétablissement du fonctionnement normal du service public de la justice», conclut le document.
ID
L’article Grève continue de l’entente Sytjust-Untj et ses conséquences : le Barreau dénonce une «paralysie du secteur public de la justice qui ne saurait davantage perdurer» est apparu en premier sur Sud Quotidien.