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Présidant hier, jeudi 17 juillet la cérémonie de lancement de l’Agenda national de Transformation de l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation (ANTESRI 2050), le Chef de l’Etat, Bassirou Diomaye Faye appelle à une réforme du système de l’enseignement supérieur.
Face aux maux qui impactent négativement la performance des universités sénégalaises, le président de la République a souligné l’importance d’une réforme du système de l’enseignement supérieur. Il l’a fait savoir hier, jeudi 17 juillet, à l’occasion du lancement de l’Agenda national de Transformation de l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation (ANTESRI 2050) à Diamniadio. « 75 ans après notre indépendance, il est temps d’imaginer une université sénégalaise moderne, ouverte aux mutations actuelles, mais profondément enracinée dans nos réalités, une université tournée vers les sciences contemporaines, telles que l’intelligence artificielle, le numérique et bien d’autres domaines, tout en préservant son identité culturelle », a déclaré Bassirou Diomaye Faye.
Poursuivant sa communication, il a indiqué que « le monde universitaire doit saisir l’enjeu de ces mutations du monde de la connaissance, de la recherche et de l’innovation ». « Pour construire une université sénégalaise forte de ces valeurs et préparée aux évolutions complexes des savoirs, l’université doit être repensée, refondée, ré-
inventée. Elle doit répondre à nos aspirations, soutenir le développement national et s’inscrire pleinement dans l’agenda national de transformation systémique.
Cette transformation doit toucher tous les niveaux, universités, écoles, instituts, UFR, écoles doctorales, laboratoires de recherche, départements et centres d’incubation », a dit Bassirou Diomaye Faye.
« NOUS DEVONS RÉSOUDRE L’INSTABILITÉ CHRONIQUE DU CALENDRIER UNIVERSITAIRE QUI COÛTE ANNUELLEMENT PLUS DE 40 MILLIARDS DE FRANCS CFA »
Le président de la République invite également à une stabilité du calendrier universitaire : « Nous devons résoudre l’instabilité chronique du calendrier universitaire qui coûte annuellement plus de 40 milliards de francs CFA, soit 400 milliards ces dix dernières années. Nous devons tous convenir que cette situation n’est pas viable. Le respect du calendrier académique est fondamental pour garantir la qualité de la formation, permettre une bonne organisation des enseignements, assurer le déroulement correct des examens et économiser les dépenses continues sur toute l’année », a souligné le Chef de l’Etat. Saluant encore le lancement du premier satellite sénégalais en août 2024, le président de la République a fait savoir que « l’organisation de la recherche et de l’innovation doit être repensée pour favoriser la synergie entre les institutions et encourager la collaboration interdisciplinaire ». « Il est impératif de soutenir la création de plateformes communes et de renforcer les liens entre les universités, instituts nationaux et de recherche et le secteur privé.
Ensuite, le financement de la recherche doit devenir une priorité nationale. Nous devons diversifier les sources de financement en mobilisant davantage de fonds publics, mais aussi en encourageant les partenariats avec le secteur privé et les bailleurs et mécènes internationaux pour la valorisation des résultats de la recherche », dixit Bassirou Diomaye Faye.
« LE BACCALAURÉAT SÉNÉGALAIS DOIT SÉRIEUSEMENT ÊTRE RÉFORMÉ »
Dans son discours, le président de la République est revenu sur le coût des œuvres universitaires. « L’État fait déjà beaucoup d’efforts malgré des contraintes budgétaires évidentes. Les œuvres universitaires représentent 46% du budget du ministère de l’Enseignement supérieur, limitant ainsi les ressources disponibles pour la recherche. À titre d’exemple, sur un investissement annuel de 1,118,738 francs CFA par étudiant, 483 francs seulement sont dédiés au pédagogique, le reste allant au social. Mais malgré ces investissements importants, le taux élevé, le taux d’abandon précoce demeure alarmant. En amont de ce dysfonctionnement se trouvent, il faut le dire, le baccalauréat et l’office du bac. Les deux méritent d’être revus », a dit Bassirou Diomaye Faye. Et d’ajouter : « Le baccalauréat sénégalais doit sérieuse- ment être réformé. Le taux élevé d’échec au bac est une anomalie qu’il faudra bien corriger ». Il a profité de l’occasion pour déplorer le peu d’ingénieurs et de techniciens formés. «Nos établissements d’enseignement supérieur forment peu de techniciens supérieurs, très peu d’ingénieurs, peu de licences et de masters en sciences et en technologies.
C’est un handicap majeur à surmonter pour atteindre les objectifs de l’Agenda National de Transformation », déplore Bassirou Diomaye Faye. En effet, les concertations de l’ANTESRI devront permettre d’apporter des solutions durables aux défis structurels de notre système d’enseignement supérieur, de recherche et d’innovation.
M DJIGO
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