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L’affaire des six chauffeurs sénégalais enlevés cette semaine au Mali par des présumés djihadistes puis libérés vendredi soir continue de faire couler beaucoup de salives et d’ancre.
En effet, l’annonce de l’enlèvement, confirmé alors par le ministère sénégalais de l’Intérieur, a renforcé les craintes d’un futur blocus jihadiste de l’axe Dakar-Bamako, vital pour l’approvisionnement de la capitale malienne et très important pour l’économie du port sénégalais, suscite le débat et chacun y va de son commentaire. Ce qui n’est pas du goût du président des chauffeurs routiers frigorifiques du Sénégal. Sur la route de Bamako, Matar Sène a exprimé son indignation et demandé aux acteurs des médias de s’approcher des acteurs sur le terrain pour avoir la bonne information.
“Je voudrais dire aux sénégalais en particulier aux représentants des médias de ne pas tendre leur micro à n’importe qui dans cette affaire, compte tenue de sa sensibilité. C’est du très sérieux ce qui se passe ici. Chacun interprète à sa manière sans connaître les tenants et les aboutissants. Les acteurs des médias doivent arrêter de tendre leurs micros à des gens qui ne savent absolument rien de la situation que nous vivons. S’ils veulent des informations fiables et avérées, ils doivent prendre langue avec les vrais acteurs du secteur du transport qui sont habilités à le faire. A l’heure où je vous parle, je suis en partance pour Bamako avec mon chargement en provenance de Dakar. En ma qualité de Président des chauffeurs routiers frigorifiques, je demande solennellement qu’on arrête de nous exposer avec ses différentes interventions dans les radios et les télévisions. De grâce, nous ne voulons pas que les choses dégénèrent. Des chauffeurs m’envoient des vidéos d’émissions de télévision et m’appellent de partout depuis que j’ai quitté Dakar ce samedi. Nous n’avons pas besoin de cela”, s’est offusqué Matar Sène, président des chauffeurs routiers frigorifiques du Sénégal, qui nous a joins au téléphone.
“Aux journalistes de radios et télévisions, je prie d’arrêter d’inviter n’importe qui pour dire des choses qu’ils ne maîtrisent pas à l’antenne. Nous sommes contrôlés à chaque montage et nous ne présentons que notre pièce d’identité pour que l’on nous laisse poursuivre notre route. Le problème c’est au niveau du Mali et nous passons par le Mali pour nous rendre au Burkina, en Guinée Bissau ou au Niger. A part pour se rendre en Mauritanie ou au Maroc, nous ne passons que par le Mali. Donc si on raconte du n’importe quoi dans les médias sur les maliens, cela peut se retourner contre nous. Nous avons plus besoin de soutien que d’autre chose”, a ajouté Matar Séne.
Pour rappel, dans un communiqué repris par l’APS, l’Union des routiers du Sénégal a informé l’opinion “de la libération des six acteurs routiers sénégalais enlevés au Mali”. Une information qui avait été confirmée par le Secrétaire général de l’URS, Gora Khouma sans trop de détails sur les circonstances de leur enlèvement et de leur libération. Ce dernier, selon toujours nos confrères de APS, a déclaré avoir informé, vendredi matin, l’ambassadrice du Sénégal au Mali et le ministère des Transports.
A. Saleh Correspondant particulier
L’article Enlevement des chauffeurs sur le corridor Dakar-Bamako: les vérités du président des chauffeurs routiers frigorifiques du Sénégal est apparu en premier sur Sud Quotidien.