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Après 10 ans d’existence, la Délégation générale aux pôles urbains (Dgpu) veut donner plus de perspectives à cette zone qui regroupe des sphères ministérielles, des entreprises publiques et privées.
Par Alioune Badara NDIAYE – La Délégation générale aux pôles urbains (Dgpu) veut insuffler plus de dynamisme à la marche des pôles urbains, après 10 ans de mise en œuvre. C’est le sens de la Journée des pôles organisée jeudi au Cicad sur le thème : «Sénégal 2050 -vers des villes nouvelles intelligentes et inclusives : les leçons de Diamniadio et du Lac Rose.» Al Amine Lô, ministre auprès du président de la République chargé du Suivi, du pilotage et de l’évaluation de l’Agenda national de transformation «Sénégal 2050», Momar Talla Ndao, secrétaire d’Etat en charge de l’Urbanisme et du logement, Seydou Sy Sall, ayant dirigé la Dgpu au démarrage du projet, et autres spécialistes de l’aménagement sont intervenus lors du panel s’inscrivant dans cette dynamique. «Plusieurs défis ont jalonné notre parcours : lenteurs administratives, difficultés de coordination entre acteurs, occupation non planifiée du foncier, inadéquation entre certaines offres de logement et solvabilité des ménages. Ces expériences, loin de nous décourager, nous ont permis d’ajuster nos méthodes, de renforcer le dialogue institutionnel et de développer des mécanismes plus souples et inclusifs», a noté le Délégué général Bara Diouf dans son allocution d’ouverture. D’abord partager les progrès réalisés, les perspectives envisagées et les défis dans la mise en œuvre du nouveau plan stratégique de développement, ensuite valoriser les projets existants et les réussites, et enfin échanger pour, dans la co-construction, trouver les meilleures formules, ont été, à l’en croire, l’objet de la rencontre. «Nous avons avancé, mais nous avons aussi appris. Les promoteurs ici présents vous parleront de leurs expériences, parfois riches, parfois complexes, mais toujours instructives (…) Que vous soyez investisseur, chercheur, élu local, acteur culturel ou citoyen engagé, votre voix compte. Vous êtes tous partie prenante de ces pôles en construction», a-t-il expliqué aux participants. «Diamniadio n’est pas un chantier comme les autres. C’est un laboratoire de la ville africaine de demain, avec des infrastructures modernes, une logique de pôles économiques, un Centre de conférences international, des espaces administratifs intégrés, et des logements, des services intelligents, des technologies vertes, et une gouvernance territoriale innovante», a-t-il souligné, inscrivant le Pôle du Lac dans une logique différente. «Une ville tournée vers l’écotourisme, l’agro-industrie, la résilience écologique et la qualité de vie», a-t-il assuré. Plus que de simples projets d’aménagement, ces pôles constituent, selon lui, des leviers stratégiques de transformation nationale, inscrits dans la Vision Sénégal 2050. «Ces deux pôles forment un équilibre à la fois économique, environnemental et humain. Un équilibre entre l’effervescence métropolitaine et l’ancrage territorial, entre technologie et inclusion, entre croissance et durabilité (…) Ensemble, ils incarnent une vision territoriale cohérente, qui désengorge Dakar, redistribue les opportunités et revalorise nos territoires», a insisté le Dgpu. Le secrétaire d’Etat Momar Talla Ndao a insisté sur l’urgence d’une maîtrise de la chaîne, depuis l’octroi du foncier, pour un aménagement mieux planifié ; ceci d’autant plus que, selon lui, la population urbaine atteindra 60% à l’horizon 2050.
abndiaye@lequotidien.sn
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