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Le président de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de l’Assemblée nationale a pris position sur le débat concernant l’absence de rupture dans la gestion de l’Assemblée nationale, soulevé par le député Guy Marius Sagna du groupe de la majorité actuelle, Pastef, à travers une publication partagée sur sa page Facebook le 19 juin dernier. Invité de l’émission Objection sur la radio Sud FM hier, dimanche 22 juin, le député Abdoulaye Tall, également porte-parole du parti Pastef, s’est démarqué lui aussi des accusations de son camarade de parti en déclarant que « l’institution n’est pas dans une gestion opaque ».
Le débat sur l’absence de rupture dans la gestion de l’Assemblée nationale, soulevé par le député Guy Marius Sagna du groupe de la majorité actuelle, Pastef, à travers une publication partagée sur sa page Facebook le 19 juin dernier, est loin de connaître son épilogue. Après la réaction du premier vice-président de l’Assemblée nationale, Ismaïla Diallo, c’est désormais au tour du président de la Commission des lois, de la décentralisation, du travail et des droits humains de s’inviter dans ce débat sur la pérennisation de « pratiques d’un autre âge » au sein de l’institution parlementaire. Invité de l’émission Objection sur la radio Sud FM, ce dimanche 22 juin, le député Abdoulaye Tall, également porte-parole du parti Pastef, a lui aussi rejeté les accusations de son collègue et camarade de parti. « Je m’inscris entièrement, intégralement et totalement en faux par rapport à cette accusation contre l’Assemblée nationale. L’institution n’est pas dans une gestion opaque », a-t-il affirmé.
Estimant que certaines mesures prises dans le cadre de la présente législature ont même plongé des députés dans une « précarité indescriptible », Abdoulaye Tall a qualifié la sortie de son collègue de discours « déconnecté des faits ».
« Même s’il prétend s’appuyer sur des faits, je vous dis que ces faits ne sont pas avérés. Il n’a qu’à apporter la preuve de tout ce qu’il avance. Il est facile d’affirmer que ceci ou cela s’est passé, mais encore faut-il en apporter la preuve », a-t-il déploré. Revenant sur la question de l’achat de véhicules, Me Abdoulaye Tall a juré que ce sujet avait bel et bien fait l’objet de concertations, y compris au sein du groupe majoritaire.
« Notre collègue a parlé de véhicules. Même s’il ne dit pas être contre l’achat en soi, il déplore un manque de concertation. Je vous affirme, sur l’honneur, qu’il y a bel et bien eu des discussions à ce sujet, y compris dans notre groupe parlementaire. Des voix se sont élevées contre l’achat, mais la majorité a fini par l’emporter », a-t-il précisé.
Poursuivant, il a expliqué que cette idée visait à restaurer une pratique suspendue sous la 14e législature pour des raisons purement politiques.
« Nous avons trouvé en place une indemnité que je considère comme un droit acquis : 900 000 francs par député et par mois. Cette indemnité avait été instaurée pour empêcher les 80 députés de l’opposition d’alors de disposer de véhicules. En lieu et place de ces derniers, un montant forfaitaire avait été versé à tous les députés. Le collègue en question a perçu cette indemnité pendant deux ans. Qu’il nous explique alors pourquoi il ne l’a pas refusée s’il trouvait la pratique injuste ? », a-t-il interrogé.
Interpellé par notre confrère Baye Oumar Gueye sur la question des avances de Tabaski, Abdoulaye Tall s’est également montré catégorique : « Il n’y a eu ni cadeau, ni offre, ni distribution générale. Cette possibilité a été accordée à une poignée de députés, selon certaines conditions. Certains d’entre eux, habitant loin et confrontés à des difficultés pour préparer la fête, ont sollicité un appui. L’Assemblée, par le biais de son président, a précisé qu’aucun budget spécifique n’était prévu à cet effet, mais a accepté d’accorder des avances sur salaires, dans les limites des fonds disponibles. Les députés intéressés devaient en faire la demande. », a-t-il expliqué avant de préciser. « Cette avance pour la Tabaski était plafonnée à 300 000 francs. Pour preuve, moi-même je n’ai pas introduit de demande et je n’ai rien reçu, tout comme d’autres collègues qui n’étaient même pas informés de cette mesure. »
Concluant son propos, Abdoulaye Tall a ainsi tenu à mettre en garde ses camarades contre toute tentative de populisme. « C’est une question sérieuse. Il ne faudrait pas qu’on invente des discours pour ternir l’image d’une législature qui fait d’énormes sacrifices, au point que certains députés vivent aujourd’hui une précarité indescriptible. Je vous assure que les députés sont très fatigués. »
NANDO CABRAL GOMIS
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