La République du Sénégal et celle de Guinée ont officiellement paraphé, ce vendredi 18 juillet, le protocole d’application de l’Accord de coopération dans le domaine de la pêche maritime et de l’aquaculture. Ce nouvel instrument vise à encadrer, organiser et suivre les activités halieutiques entre les deux pays, tout en renforçant la transparence, la durabilité et le respect mutuel.

La cérémonie de signature a réuni à Dakar, la ministre sénégalaise des Pêches, des Infrastructures maritimes et portuaires, Dr Fatou Diouf, et la ministre guinéenne de la Pêche et de l’Économie maritime, Fatima Camara. Le protocole, fruit d’un long processus de concertation, constitue un jalon stratégique. Il entend offrir un cadre structurant qui garantira la protection des intérêts des pêcheurs, aussi bien artisans qu’industriels, tout en améliorant la surveillance des zones économiques exclusives (ZEE) respectives.

Le texte signé prévoit également un renforcement de la recherche scientifique conjointe et la promotion de la formation professionnelle dans le secteur. Pour Dr Fatou Diouf, cette coopération s’inscrit dans une logique de lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée, un fléau aux lourdes conséquences économiques, écologiques et sociales. « Nos relations avec la Guinée sont profondes et multiformes. Nous partageons une culture, une histoire et des ressources halieutiques communes. Cette coopération doit donc être exemplaire et porteuse de résultats concrets », a-t-elle déclaré.

De son côté, Fatima Camara s’est félicitée d’un protocole qui traduit « une vision partagée, un engagement politique fort et une volonté d’une gestion équitable et concertée des ressources marines ». À ses yeux, ce texte permet de formaliser et d’optimiser les relations de partenariat déjà actives entre les professionnels des deux pays.

Dans sa dimension maritime, le protocole fixe un cadre d’accès régulier pour les embarcations artisanales et industrielles, définit les quotas, les redevances et les modalités de débarquement, avec des retombées attendues sur les économies locales. Sur le plan continental et aquacole, il facilite l’intégration des opérateurs dans le respect des législations nationales, tout en offrant un environnement plus favorable aux producteurs et investisseurs.

Par cette entente, Dakar et Conakry affichent leur volonté commune de faire de la coopération halieutique un levier de développement durable partagé.

NDEYE AMINATA CISSE

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