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Lors du Conseil des ministres tenu le mercredi 30 juillet 2025, le président Bassirou Diomaye Faye a mis l’accent sur des priorités fortes : éducation, emploi, santé, mais surtout gouvernance éthique. Si plusieurs axes ont été abordés, le point d’orgue reste l’adoption de quatre projets de loi emblématiques dans le domaine de la transparence publique, amorçant une rupture nette avec les pratiques passées.
Le premier texte institue l’Office national de lutte contre la corruption, (en lieu et place de l’OFNAC) une autorité indépendante chargée de la prévention, de la détection et de la répression des actes de corruption. A l’origine, l’OFNAC «se voit investi de la mission de recevoir, de traiter et de conserver les déclarations de patrimoine de certaines catégories de hauts responsables et celles des ordonnateurs de recettes et de dépenses, des administrateurs de crédits et des comptables publics effectuant des opérations annuelles d’un montant supérieur ou égal à un milliard (1.000.000.000) de francs CFA »
Le deuxième projet de loi consacre le statut et la protection des lanceurs d’alerte, jusque-là dépourvus de couverture juridique. Il répond aux interpellations répétées qui dénonçaient l’insécurité et l’isolement des citoyens osant révéler des pratiques illicites. Inspirée des normes internationales, cette loi vise à créer un environnement propice à la dénonciation éthique.
Le troisième texte porte sur l’accès à l’information, un droit reconnu par la Constitution mais jamais traduit dans la loi. Depuis l’engagement du Sénégal dans l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) en 2013, une loi d’accès aux documents publics était réclamée.
Enfin, le quatrième projet de loi encadre la déclaration de patrimoine des responsables publics. Votée initialement en 2014 et modifiée en 2024, cette loi est intervenue deux années après la création de l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC). La loi visait, « d’une part, à prévenir tout risque d’enrichissement illicite des personnes occupant de hautes fonctions, et d’autre part à satisfaire au besoin légitime d’information des citoyens sur la situation et le comportement des dirigeants publics, dans un contexte de transparence »
En parallèle, le président a salué les résultats de l’année scolaire et demandé une évaluation pédagogique globale pour transformer en profondeur le système éducatif, en misant sur l’adéquation avec les besoins économiques, l’intégration du numérique et la qualité des enseignants. Il a aussi insisté sur la mise en œuvre urgente des politiques d’emploi des jeunes, la modernisation des cités religieuses, la valorisation du Magal de Touba, et l’amélioration de la prise en charge des insuffisants rénaux.
Le Conseil des ministres d’hier, engage un processus de refondation de l’État sur les bases de la transparence, de la redevabilité et de la confiance citoyenne.
Henriette Niang Kandé
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