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on - Sat at 11:45 AM -
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Cinq ans déjà que Babacar Touré nous a quittés. Cinq années sans celui qui fut bien plus qu’un journaliste : un pionnier, un bâtisseur, un homme de conviction et de vision. Mais en vérité, son absence n’a pas effacé sa présence. Elle l’a amplifiée. Elle l’a rendue encore plus vivante dans nos mémoires, nos combats, nos rédactions, nos ondes, nos plumes.
Le 26 juillet 2020, le Sénégal perdait une figure emblématique de la liberté de la presse. Sud FM, première radio privée du pays, portait le deuil de son fondateur. Mais le pays tout entier se souvenait alors que cet homme avait, avec foi et courage, ouvert la voie à une parole libre et responsable, à un journalisme indépendant, enraciné dans les réalités nationales mais ouvert sur le monde.
Babacar Touré, c’était une école. Une école de rigueur, de liberté, d’audace et d’engagement. Ceux qui ont eu le privilège de travailler à ses côtés se souviennent de son exigence, mais aussi de sa bienveillance. De sa discrétion, mais aussi de sa capacité à trancher dans les moments décisifs. Il savait écouter, guider, encourager. Il formait sans imposer, il inspirait sans jamais dominer.
Aujourd’hui, dans les rédactions de Sud FM, dans les studios, dans les antennes régionales, dans les couloirs des écoles de journalisme, dans les consciences de tous ceux qui croient encore en un journalisme éthique, son esprit veille. Son héritage est là : dans la ténacité à défendre la vérité, dans la responsabilité d’informer sans manipuler, dans le courage de rester debout quand soufflent les vents contraires.
Cinq ans après, Babacar Touré est toujours là. Dans chaque reportage bien fait. Dans chaque micro tendu au peuple. Dans chaque refus de céder à la facilité. Il est là, dans les récitals de coran organisés à Dakar, à Thiès, Kaolack, Saint-Louis, Touba, Ziguinchor, Sédhiou, pour que jamais on n’oublie ce qu’il a bâti.
À l’heure où les médias sont confrontés à tant de défis- économiques, politiques, numériques -, le legs de Babacar Touré est une boussole. Il nous rappelle que la presse n’est pas un métier comme les autres. Elle est un sacerdoce, une mission au service du public. Une quête permanente d’équilibre entre liberté et responsabilité.
Merci Babacar Touré. Merci pour la route tracée. Merci pour Sud FM. Merci pour le respect de la vérité. Merci pour avoir été cette voix sereine, déterminée et fidèle à ses valeurs.
Nous continuerons. En ton nom. Pour ta mémoire. Et pour l’avenir d’un journalisme libre au Sénégal
L’article Cinq ans après… Babacar Touré, un nom qui continue de résonner Par Baye Oumar Gueye est apparu en premier sur Sud Quotidien.