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(Le Quotidien) L’expédition conquérante du président Bassirou Diomaye Faye à Abuja, que les experts « pressentent » alors pour présider la CEDEAO, n’aura finalement ramené aucun trophée. Notre chef de l’État se serait fait coiffer au poteau par le Sierra-léonais, Julius Maada Bio.
Il aurait donc quitté chez lui en pensant aller chez lui mais ce n’est pas le cas pour cette fois-ci.
Et dire qu’il fut un temps où il nous a même été possible d’installer un pistoléro de l’acabit de Moustapha Cissé Lô à la présidence du parlement de la CEDEAO. Mais ça, c’était durant la honte…
A part ça, tout va très bien, Madame la Marquise du Gros Calibre.
Ousmane Sonko, notre vénéré Premier ministre, « le meilleur de tous les temps » selon son placide patron, participe à un « Davos chinois » à la tribune duquel il persiste et signe : le Sénégal est en ruines par la faute de Macky Sall et sa clique qui ont emprunté plus que de raison. Il ne doit sans doute pas aimer la version originale de Davos qui se déroule tous les ans en Suisse, sous la neige.
Notre Premier ministre serait-il frileux ? La Sweet au prochain épisode.
Le ministre des Finances dévoile enfin ses chiffres avec une ponctualité très sénégalaise. On ne se refait pas.
Tout comme le directeur du Port de Dakar dont les performances, que dis-je, les exploits, barrent la « Une » d’un confrère manifestement épaté par les talents managériaux de Wally Diouf Bodian. Reconnaissons-lui au moins cette sagesse : il vaut mieux se, euh, dédouaner, après la saillie du vénéré Premier ministre sur les directeurs de sociétés nationales.
Revenons à nos moutons, les survivants de la Tabaski.
La débandade se poursuit allègrement dans la presse sous le régime « Diomaye môy Sonko » : cette fois, ô l’horreur, c’est le Conseil d’Observation des Règles d’Éthique et de Déontologie, le redoutable CORED, qui ferme boutique. Ça fait deux exercices, 2024 et 2025, que nos gardiens de la morale dans les médias ne perçoivent pas leur budget de fonctionnement.
On perd le moral pour bien moins que ça…
Résultat des courses, leurs employés galèrent depuis quatorze mois. On se calme : j’apprends comme vous qu’il y a des salariés au CORED, nichés au sein d’un « secrétariat permanent », le seul organe à abriter des employés rémunérés.
Ah, les veinards !
Donc, si on compte sur les doigts, il y a un conseil qui fait le gendarme dans les médias, le CORED, dont la caserne vient de fermer « jusqu’à nouvel ordre » ; et puis, il y en a un autre, le Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel, CNRA, qui fait la police, et apparemment peine à installer sa brigade au beau milieu du ghetto médiatique. Et, enfin, il y a les p’tits soldats de l’info qui bivouaquent épisodiquement à la Maison de la Presse Babacar Touré pour attribuer les cartes professionnelles à ces bonimenteurs des médias, histoire de leur permettre de resquiller légitimement aux séminaires où l’on vous sert du yassa poulet et aux cocktails qui vous donnent le choix entre jus de pain de singe, de gingembre ou de carcadet.
Si ce n’était que ça…
Il existe aussi un auguste cénacle, le Fonds d’Appui au Développement de la Presse, FADP, pour veiller à ce que les journalistes ne meurent pas de faim et que les entreprises de presse gardent leurs comptes éloignés de la couleur rouge faillite, celle qui énerve votre banquier à un point tel qu’il vous envoie des huissiers et des commandements de saisie, vous téléphone aux heures de pause et vous poste des sms vers minuit pour vous rendre insomniaque…
Un bon banquier est toujours sadique ?
Malgré tout ça, les patrons de presse et leurs employés tirent des tronches d’enterrement, en dépit des « Assises de la presse » tenues l’an passé qui sont censées nous avoir apporté toutes les, euh, solutions, comme le livre de qui vous savez.
Faudrait peut-être réfléchir davantage pour sortir du gouffre à finances que sont les groupes de presse.
Évadons-nous donc de ce pays si épuisant…
Les menaces d’Umaro Sissoco Embaló auraient-elles fait de l’effet ? Juste après l’entrée dans le conflit des États-Unis qui prétendent avoir réduit à néant les sites suspects d’Iran, tandis qu’Israël pavoise en annonçant avoir anéanti toutes les capacités de défense iraniennes, ne voilà-t-il pas que Donald Trump nous annonce un cessez-le-feu entre les belligérants.
Le président à la houppe aurait pu laisser au tsar de Bissau le soin de prévenir la planète.
Problème, tout de même : le dernier bombardement iranien aurait même perforé des abris antiatomiques en Israël… Qu’est-ce que ça donnerait si les capacités de riposte du pays des Mollah étaient intactes ?
Revenons dans notre paisible Tiers-Monde où l’on tente au pire de faire tomber des régimes sanguinaires à l’aide de lance-pierres et où les chars militaires peuvent tomber en panne d’essence en plein conflit, comme lors de la guerre de l’Agacher entre deux superpuissances sahéliennes, le Burkina-Faso et le Mali, actuellement deux des trois larrons en foire de l’AES.
Question impie : à quel Guy Marius, pardon, Mouhamadou Sagna, se fier ?
Apparemment, le public et ses collègues interprètent mal ses foucades sur les dépenses de l’Assemblée nationale, dont le fameux « soukeur’ou kôr » qu’un néo-converti devrait plutôt défendre avec zèle. Ces jaloux lui prêtent un « agenda caché ». Ça rappelle le « coup d’État rampant » qui enverra Idrissa Seck en prison pour les chantiers de Thiès.
Quand les copains de bizutage commencent à vous cracher dessus, ça ne sent jamais très bon… Autant ravaler ses vomissures avant qu’il ne soit trop tard ? Sur la question des voitures des députés, l’Honorable Mouhamadou, pardon, Guy Marius Sagna dégage en touche : il n’est au courant de rien, puisqu’il n’a pas participé à la prise de décision. Même s’il prétend avoir posé près de deux cent soixante questions en six mois.
Ce n’étaient pas les bonnes, apparemment…
Sénégalaiseries
Par Ibou Fall
L’article Bassirou Diomaye Faye, « pressenti » à la présidence de la CEDEAO, rentre bredouille… est apparu en premier sur Sud Quotidien.