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Le premier symposium international sur l’Ayurveda s’est tenu samedi dernier à Dakar, sous le thème “L’Ayurveda : une médecine complémentaire et alternative en expansion”. Cet événement, organisé par la coordonnatrice, Madame Khady Doucoura diop, experte en ressources humaines et promotrice de Touba Univers Management, a réuni des universitaires sénégalais, des experts internationaux, et des professeurs renommés de médecine ayurvédique, dont les Dr Breehema Bahatta et Jairam Nair. L’objectif principal était de créer un cadre d’échange pour favoriser l’intégration de cette médecine traditionnelle indienne dans le système de santé sénégalais.
L’Ayurveda, littéralement “science de la vie”, est une médecine traditionnelle indienne vieille de plusieurs millénaires. Reconnue par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), elle prône une approche holistique de la santé, harmonisant le corps, l’esprit et l’âme. Ses principes reposent sur la prévention, la guérison naturelle et l’utilisation de plantes médicinales. Aujourd’hui, l’Inde est considérée comme le hub global de cette discipline, dont les pratiques s’étendent à travers le monde, y compris en Europe, en Asie, et désormais en Afrique.
La rencontre tenue à Dakar s’est donnée pour ambition de rapprocher les savoirs traditionnels indiens et sénégalais autour de l’Ayurveda, afin d’en explorer les potentialités dans le contexte sanitaire local. Objectif affiché : faciliter le dialogue entre experts des deux pays pour une meilleure valorisation de cette médecine plurimillénaire, en tant que solution complémentaire face aux défis contemporains, notamment les maladies chroniques, le diabète ou encore l’hypertension. Les échanges ont également porté sur l’adaptation des pratiques ayurvédiques au territoire sénégalais, en misant sur les similitudes climatiques entre le sud de l’Inde et certaines zones du Sénégal, mais aussi sur l’exploitation raisonnée de la biodiversité locale. Trois axes ont structuré les discussions. Le premier, introductif, a permis de poser les fondements de l’Ayurveda, en insistant sur la nécessité de sa standardisation à travers la pharmacopée indienne, et sur l’enjeu de son enseignement dans les cercles académiques. Le second s’est focalisé sur les approches naturelles de prévention, notamment l’hygiène de vie, au cœur du dispositif thérapeutique ayurvédique. Enfin, le troisième sous-thème a mis en lumière les ponts possibles entre l’Ayurveda et les médecines traditionnelles africaines, comme la médecine Mbela au Sénégal, avec l’idée d’une convergence bénéfique au service des patients
Madame Diop, initiatrice du symposium, a souligné l’importance de “tendre vers une science de la santé globale”.
Son Excellence(SME), Dinkar Asthana, Ambassadeur de l’Inde au Sénégal, a réaffirmé le soutien de son gouvernement, citant la publication d’une pharmacopée ayurvédique standardisée par le ministère indien de l’AYUSH. « Il sera par ailleurs, pertinent pour les praticiens ayurvédiques d’examiner la possibilité de coopérer avec les systèmes de médecine traditionnels sénégalais, également, également riches en savoirs » soutient l’Ambassadeur Dinkar.
Le Secrétaire Général du ministère sénégalais de la Santé, M. Serigne Mbaye, qui représente le Dr Ibrahima Sy, a salué cette initiative, rappelant la politique nationale centrée sur la prévention et les médicaments naturels.
L’Inde a également mis en avant des actions concrètes pour promouvoir l’Ayurveda :
La prévention et l’usage de médicaments naturels ont occupé une place centrale dans les discussions, l’Inde ayant présenté plusieurs initiatives concrètes pour encourager la diffusion de l’Ayurveda. Parmi elles, la création d’une communauté technique dédiée en partenariat avec l’OMS, l’envoi d’experts issus notamment d’Apollo Hospitals pour mener des sessions de formation, ainsi que des démonstrations culinaires et de yoga organisées en marge du symposium. Cette rencontre a ainsi jeté les bases d’une collaboration durable entre l’Inde et le Sénégal, en ouvrant des perspectives telles que l’intégration de l’Ayurveda dans les programmes universitaires, le renforcement des échanges entre praticiens ayurvédiques et tradipraticiens sénégalais, ou encore la production locale de médicaments à partir de plantes communes aux deux pays, à l’image du Senna angustifolia, afin de mieux valoriser les ressources naturelles et les savoirs partagés.
Cette rencontre a illustré comment une médecine ancestrale peut répondre aux enjeux sanitaires modernes, tout en célébrant un héritage culturel partagé. Comme l’a résumé un participant : “L’Ayurveda n’est pas juste une science, c’est une philosophie de vie.”
LAMINE DIEDHIOU
L’article Ayurverda- une médecine millénaire en pleine expansion à Dakar : le Sénégal veut s’inspirer de l’Inde est apparu en premier sur Sud Quotidien.